Cocaïne et Cannabis


a. Effets sur le corps

La Dopamine et le "Circuit de la récompense" :

 Tout produit déclenchant un effet direct sur le cerveau, et entrainant une dépendance physique ou mentale est considéré aujourd’hui, aux yeux de la science, comme une substance psychoactive. Des recherches actuelles sur ces substances comprenant les opiacés ainsi que les psychostimulants, ont prouvé qu’elles possèdent en commun la propriété d'augmenter dans le cerveau la libération d'une molécule fabriquée par les neurones, la dopamine.

 

 

L'intérêt de cette découverte vient de ce que la dopamine active chez l'homme un circuit appelé le "circuit de la récompense". Il s'agit d'un ensemble de structures cérébrales qui, comme un baromètre, nous indiquent à chaque instant dans quel état physique et psychique nous nous trouvons. Lorsque la quantité de dopamine augmente dans ces structures, quelle qu'en soit la raison, nous ressentons du plaisir et considérons que tout va bien, même si par ailleurs notre corps souffre ou que nous sommes déprimés.

Ainsi la cocaïne ( psychostimulant ) mais aussi le cannabis par leur action biochimique, modifient la conscience que nous avons de notre environnement et de nous-mêmes. La prise répétée de drogues modifie à long terme la façon dont notre cerveau perçoit l'origine de ses satisfactions et perturbe notre recherche du plaisir, entraînant ainsi chez certaines personnes des phénomènes de dépendance.

 

Synapse

Pour passer d'un neurone à un autre, l'influx nerveux se transforme en messages chimiques qui prennent la forme d'une substance sécrétée par le neurone, le neuromédiateur, comme par exemple la dopamine. Il existe différents neuromédiateurs (la dopamine, la sérotonine, l'acétylcholine, etc.) qui se lient à des récepteurs spécifiques. Le neuromédiateur traverse l'espace situé entre deux neurones, la synapse. C'est sur ces processus qu'agissent les substances psychoactives.

 

 

De manière générale différents facteurs peuvent influencer les effets de ses drogues au cours de la consommation :

-       La quantité consommée

-       La voie de consommation

-       La fréquence de consommation

-       L’état physique et psychologique du consommateur

-       L’état d’esprit et l’influence du milieu ambiant

-       La consommation simultanée d’autres substances psychotropes

 

Les Effets du Cannabis :

  

Le cannabis, par l'intermédiaire de son composé actif, le tétrahydrocannabinol (THC), entraîne une faible libération de dopamine selon un mécanisme encore mal compris. Les récepteurs au THC (cannabinoïdes) sont présents en forte densité.

Les différents effets recherchés sont un état de relaxation et de bien-être ainsi qu’une modification des perceptions sensorielles

On distingue généralement quatre phases durant "l'ivresse cannabique" :

 

  1. phase de bien-être euphorique, généralement courte.
  2. phase d'hyperesthésie sensorielle avec désorientation spatio-temporelles et euphorie.
  3. phase extatique
  4. phase de sommeil durant laquelle le sujet éprouve une fatigue intense, accompagnée la plupart du temps d'un phénomène amotivationnel ( réduction de la volonté et de l'ambition )

Durant la "défonce" de nombreux symptômes physiques se déclarent chez le consommateur comme une augmentations des palpitations cardiaques, une diminution de la salivation, une augmentation de l'appetit par stimulation des fringales ainsi qu'un gonflement des vaisseaux sanguins amenant une rougeur dans les yeux.

A long terme la consommation excessive de marijuanna peut entrainer l'apparition de certains effets loins d'être anodins et révelant un usage nocif :
- difficultés de concentration même sans consommation du produit au préalable;
- préoccupations centrées sur l'obtention et la consommation du produit, isolement social et perte de motivation ; 
- chez certaines personnes vulnérables, le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques comme l'anxiété, la panique et favoriser la dépression. Il peut aussi provoquer l'apparition d'une psychose cannabique : il s'agit d'une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation dans un service spécialisé. Le cannabis est également susceptible, chez les sujets prédisposés, de révéler ou d'aggraver les manifestations d'une maladie mentale grave, comme la schizophrénie 

Comme pour tout produit psychoactif, le cannabis et ses dérivés causent une dépendance qualifiée faible mais néanmoins importante pour un consommateur régulier. Les individus consommateurs ne sont pas égaux face aux risques. En effet certains facteurs interviennent comme les habitudes de consommation, la personnalité et l'environnement peuvent rendre le sujet plus ou moins addicte au produit. Après de longues années de consommation d'autres effets nefastes se dégagent, le THC atteint particulièrement les tissus conjonctifs, les poumons, les organes sexuels et les neurones.

 

 

Les Effets de la Cocaïne :

 

On distingue premièrement les effets instantanés:

La prise de cocaïne engendre chez le consommateur des effets dont la durée s'étend entre 30 minutes et 1h30. Les effets principaux, c'est à dire les effets recherchés par le sujet sont: une sensation de plaisir et de bien-être intense, accompagnée d'une grande montée énergie et donc en conséquence d'une forte baisse de la fatigue. On observe aussi l'apparition d'un sentiment d'invincibilité chez le consommateur, d'une augmentation des capacités sociales de l'individu ainsi qu'une hausse de la rapidité des réflexes. En gros on devient un surhomme...

Cependant on distingue également l'apparition d'autres effets pouvant s'avérer désagréable pour le sujet voir même pour certains très inquiétants, allant de la simple sécheresse bucale et de la dilatation des pupilles à la montée de fièvre et de transpiration ainsi que la difficulté à respirer dans des cas de consommation trop importante instantannée. D'autres effets encore plus graves peuvent se déclarer comme des hallucinations visuelles et/ou auditives et une tendance à la violence liée l'excès de confiance provoqué par la cocaïne.

 

 

 Les effets à long terme:

Bien que la prise de cocaïne provoque des effets directs, il y a aussi l’apparition d’effets à long terme démontrant la naussivité du produit. On observe ainsi l'apparition de symptômes d'odre psychiatriques comme la paranoïa extrême, l'anxiété et dans des cas graves la dépression. La cocaïne provoque aussi une perte de l'appétit, c'est pourquoi elle est également appelée "drogues des mannequins", et une réduction des performances sexuelles et de la libido. Elle augmente les risques de transmission de maladies graves comme le SIDA ou les hépatites (usage par la voie parentérale) et les risques de perforation de la cloison nasale, de perte de l'odorat et d'infection des sinus par inhalation. On peut observer l'apparition de nausées et vomissements lors d'une prise trop importante. La cocaïne augmente également les risques de crises cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux, car elle fait travailler davantage les muscles du coeur tout en réduisant l'apport d'oxygène dans le sang.

 

 

 Seuls certains individus tombent dans l'addiction, et aucun signe péremptoire ne permet de savoir si une personne risque de tomber dans l'addiction.

L'addiction se définit sur 3 plans: comportemental, neuro-psychologique et neuro-biologique.

Le plan comportemental se traduit par une incapacité de l'individu à stopper ou limiter la prise de la drogue.

La dépendance est souvent associée à l'addiction, bien qu'elle ne soit en réalité que la partie neuro-psychologique de l'addiction. Elle se traduit par le fait d'agir de façon compulsive et par l'impossibilité de la volonté à contrecarrer cette compulsion. Aucune dépendance physique n'est cependant décelée chez les consommateurs de cocaïne, dépendance consistant en une sensation physique de manque en l'absence d'une substance donnée.

Sur le plan neuro-biologique, on constate que les drogues provoquent un dysfonctionnement du circuit de la récompense.

 

 

  Nottament on peut donc conclure que l'immense consommation de ces drogues est due, chez les consommateurs, à la forte dépendance qu'elles infligent mais également aux effets "positifs" qu'elles offrent, souvent bien plus importants pour le sujet que les effets néfastes ne se dégageant que bien plus tard. Entre temps l'addiction s'installe généralement sans que le consommateur n'en prenne connaissance. Ces produits psychoactifs plongent donc le sujet dans une sorte d'"illusion" de bien être dont il ne peut plus se séparer lors de l'apparition des risques. C'est pourquoi de nos jours de multiples campagnes de prévention et lois, innégales dans les différents états du globe, tentent de créer un changement de mentalité par prise de conscience chez la population mondiale.